• * Une approche du sacré

     Une approche du sacré

    Introduction

    Ce Midi je vous propose d’aborder le thème du sacré en Loge.

    Cette planche est plus particulièrement destinée aux Frères Apprentis afin qu’ils prennent conscience de la manifestation qu’engendre le sacré. Elle est difficile à expliquer.

    Selon mes habitudes, je me suis posé bien des questions, parfois de manière naïve.

    • Qu’est-ce que le sacré ?

    • Y a-t-il des espaces sacrés dans la nature ?

    • La nature n’est-elle pas elle-même sacrée ?

    • N’a-t-elle pas été profanée par l’Homme ?

    • Le sacré est-il perceptible aux yeux d’un Profane ?

    • Pourquoi un espace est-il sacré ?

    • Quand un espace devient-il sacré ?

    Je n’y ai pas répondu dans ce travail car, finalement, j’ai décidé de limiter ma réflexion au sacré dans l’univers maçonnique et je tenterai plutôt de répondre aux questions suivantes :

    • Quelle est la place du sacré en Franc-maçonnerie ?

    • Quand l’espace-temps de notre Loge devient-il sacré ? Quand ne l’est-il plus ?

    • Comment l’Apprenti Maçon peut-il percevoir le sacré ?

    Les encyclopédies lient souvent le sacré et le profane. Refuser le sacré, c’est admettre son existence.

    Aborder le sacré, ce pourrait être une évocation de la spiritualité, de la transcendance, de l’imaginaire, de l’existentiel, des mythes, de la foi. Vaste programme !

    Les termes « profane » et « sacré » interpellent beaucoup de Néophytes. Remarquons que la simple formulation du mot « profane » implique déjà une sacralisation et une dégénérescence. En effet, dans une société traditionnelle, le profane n’existe pas, car tout y est sacré.

    Sacré, du latin « sacer », qu’on retrouve dans sacerdoce, signifie séparé, mis à part. Lors de l’Ouverture des Travaux dans nos Loges, le rituel affirme que les participants ne sont plus dans le monde profane.

    Le mot « profane » est un adjectif dont le contraire est le mot « sacré » ; celui qui n’est pas initié reste profane. Le mot « profane » vient du latin « pro-fanum » qui signifie ce qui est devant le temple, à l’extérieur de l’enceinte sacrée.

    En Franc-maçonnerie, la primauté de l’esprit trouve sa justification dans la puissance de conviction en une humanité meilleure, grâce à un perfectionnement de tous ses membres

    Pour bien cerner le terme « sacré », commençons par quelques généralités.

     

    Quelques généralités à propos du terme « sacré »

    Tout temple grec est généralement considéré comme un lieu, un espace sacré placé sous la protection d'une divinité, et où un rite est pratiqué. Par extension, un temple est devenu un édifice religieux où se célèbre un culte rendu à une divinité.

    Le sacré désigne donc ce qui est mis en dehors des choses ordinaires, banales, communes ; il s'oppose essentiellement au profane, mais aussi à l'utilitaire.

    Le sacré a toujours une origine naissant d'une tradition ethnique et qui peut être mythologique, religieuse ou idéologique (c'est-à-dire non religieuse). Il désigne ce qui est inaccessible, indisponible, mis hors du monde normal, objet de dévotion et de peur.

    Le sacré est synonyme d'espoir, d'authentification de l'homme en un principe supérieur, celui du monde non intelligible.

    Le sacré semble s'identifier ou se confondre avec le divin : c'est le cas des religions archaïques. Tantôt c'est le sacré qui s'estompe au profit du divin ou de la transcendance : c'est le cas des formes religieuses qui relativisent mythes et rites ou préconisent l'accès au divin.

    Le concept du sacré est conçu par les anthropologues contemporains comme la réponse à un ensemble d'expériences propres non seulement aux sociétés archaïques et traditionnelles mais aussi à toutes les autres cultures qui leur ont succédé. Il semble devoir être admis comme une donnée constitutive de la condition humaine, c'est-à-dire comme « une catégorie universelle de toute conscience humaine », face à sa finitude et à sa condition de mortel.

    Il n'existe que deux attitudes face au sacré : le respect de l'interdit ou sa transgression. Si l'Homme fait l'expérience du sacré, c'est qu'il veut précisément échapper à sa condition d'être fini et mortel ; pour ce faire, il a, a priori, trois solutions : le tabou (totémisme), la magie (animisme), la religion ou toute autre voie spirituelle telle que la Franc-maçonnerie.

    Les éléments du sacré sont généralement considérés comme intouchables : leur manipulation, même en pensée, doit obéir à certains rituels bien définis. Ne pas respecter ces règles, voire agir à leur encontre, est généralement considéré comme un péché ou crime réel ou symbolique : c'est ce qu'on nomme un sacrilège. Le pire des sacrilèges est la profanation, qui est définie comme l'introduction d'éléments profanes dans une enceinte sacrée (réelle ou symbolique).

    Le local dans lequel nous nous retrouvons lors de nos Tenues peut devenir un lieu consacré à la divinité. C’est la définition même du mot « temple ». Le sacré, en effet, constitue un domaine réservé, mystérieux, inviolable, totalement séparé du monde profane.

    Nous pouvons alors logiquement nous poser la question : quel est le processus qui permet d’accéder au sacré lors de cet instant magique qu’est la Tenue ?

    Quand l’espace-temps de notre Loge devient-il sacré ?

    Nous ne sommes dans le sacré que lorsque nous sommes des participants à une Tenue. L’espace de la Loge devient sacré. Mais pas seulement : le temps le devient également.

    Pour entrer en communication avec le divin créateur, il est nécessaire qu’au début de chaque Tenue, le « temple » – ou plutôt « la Loge » – soit en quelque sorte opérationnelle, c'est-à-dire sacralisée. C’est dans ce but qu’entre en jeu le rituel d’Ouverture des Travaux.

    Le rituel est le moyen essentiel, nécessaire et suffisant, qui devient le véhicule permettant le passage du profane au sacré. Le rituel d’Ouverture des Travaux permet de sacraliser le lieu et le temps. Il renforce soit l’un soit l’autre. Il y a coupure par rapport au quotidien et pénétration dans l’espace et le temps sacrés. Nous savons bien que le temps et l’espace sont en rapport avec l’existence même de l’homme, notre existence physique, En présence du sacré, nous sommes libérés de cette condition. Le sacré est la source, une porte entrouverte vers l’absolu. Nous entrons alors dans une expérience personnelle, intime, incommunicable.

    J’envisagerai successivement l’espace sacré puis le temps sacré et enfin les incidences du sacré sur les énergies en loge et sur notre propre comportement.

    L’espace sacré

    Avec son orientation, sa forme, ses décors, ses couleurs, la Loge va permettre l’accès au lieu sacré. Le sacré a un rôle primordial car tout Frère se trouve dans une ambiance qui va capter son attention et le rendre ainsi réceptif.

    Les coups de maillet du Vénérable Maître suivis de ceux des deux Frères Surveillants vont participer à la sacralisation du lieu. Ils nous permettent de commencer à nous déconnecter de l’espace profane. Les trois coups de maillet matérialisent par leurs vibrations la dimension de la Loge et dédicacent l'espace au sacré. Par leur rythme, ces coups de maillet, donnés par les « trois Lumières » inscrivent la Loge dans l'élévation du Temple symbolique érigé en esprit. Ces coups actualisent les battements de nos cœurs sur une même cadence et conduisent à l'égrégore qui devient mur du Temple.

    Sans entrer dans tous les détails du rituel d’Ouverture des Travaux, je dirais simplement que du tumulte extérieur nous passons progressivement à un système organisé. L’orientation symbolique de la Loge avec le Vénérable Maître à l’Orient va permettre la diffusion de la lumière du soleil levant vers les bougies du chandelier à trois branches.

    Il y a donc transmission de la lumière primordiale. Celle-ci sera ensuite prise en charge par le Frère Maître des cérémonies qui va allumer les bougies des trois grands Piliers qui entourent le Pavé mosaïque. Pour ce faire, le Frère Maître des cérémonies exécute une déambulation dans le sens dextrogyre c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre suivant la course du soleil.

    Il y a ainsi une volonté de reproduire ce rythme solaire d’énergies fécondantes. C’est aussi, dans la Tradition, le sens de notre évolution. C’est là que l’on voit la filiation qui se produit entre le lieu et le grand tout. En parallèle, nous devrions ressentir une montée progressive des énergies intervenant dans ce processus.

    Lorsque le Vénérable Maître ouvre le Volume de la Loi sacrée, c’est encore un rappel de la présence divine. Alors tout est organisé ; le lien sacré est là. Ce sacré est l’élément créateur qui consacre tout ce qui l’entoure par un éclat absolu qui dépasse tout entendement. Grâce à cette énergie irradiante tout ce qui nous entoure est devenu divin.

    Le temps sacré

    Le temps profane est la durée temporelle ordinaire dans laquelle s’inscrivent des actes dénués de signification spirituelle ou religieuse. Ce temps profane est irréversible. Le temps sacré est au contraire par sa nature réversible, dans le sens qu’il est, à proprement parler, un temps mythique primordial rendu présent. Ce temps sacré est indéfiniment récupérable, infiniment répétitif.

    L’homme peut donc vivre dans deux espaces de temps, le temps banal profane et le temps sacré qui se présente sous un aspect paradoxal de temps circulaire, sorte d’éternel présent mythique que l’on réintègre périodiquement par le truchement du rituel.

    Pour l’homme spirituel il existe une différence essentielle. Le temps sacré connaît des intervalles sacrés qui ne participent pas à la durée temporelle qui les précède ou qui les suit. Il a une toute autre structure et une autre origine, car il dépend d’un temps primordial.

    Pour l’homme profane, le temps ne peut présenter ni rupture, ni mystère. Il constitue la dimension existentielle de l’homme : il est lié à sa propre existence, donc à un commencement et à une fin, qui est la mort, l’anéantissement de l’existence. Au contraire pour l’homme spirituel, la durée temporelle profane est susceptible d’être périodiquement arrêtée par l’insertion d’un temps sacré au moyen du rituel. Lors de ce processus, on peut réintégrer le temps sacré des origines, et devenir contemporain des dieux.

    Qu’en est-il en Loge de cette question de temps ? Au début de la Tenue, le temps est conforme à celui dans lequel nous nous trouvons. Après que le lieu ait été sacralisé par le rituel le Vénérable Maître dialogue avec les Frères Surveillants :

    • Frère Premier Surveillant à quelle heure les Maçons ouvrent-ils leurs Travaux ? »

    • A Midi.

    • Quelle heure est-il Frère Second Surveillant ?

    • Il est Midi.

    A partir de cet instant nous sommes dans le temps sacré. Le rituel a permis cette bascule. Nous sommes dans le temps mythique relatif à la construction du Temple de Salomon, de notre temple intérieur, en relation avec le Grand Architecte de l’Univers.

    Il est Midi en ce lieu sacré quand l’heure profane peut être très différente. Cet instant peut être identique pour d’autres Frères sur la surface de la Terre s’ils pratiquent le même rituel quelle que soit l’heure profane.

    Nous sommes entrés dans le sacré. C'est le Rituel qui, en tant qu'unité de langage, nous protège de la déviance que serait la construction devenant une tour de Babel. La Loge, elle, est devenue un espace sacré, dépositaire de la Tradition.

    La Loge est un espace distinct de ce chantier intérieur, un lieu de lumière, de ressourcement et de recueillement à la fois individuel et collectif à travers le rituel. « La loge est ce lieu du sacré à l’abri du profane, loin du vulgaire, dans le silence de la résonance avec le réel enfoui au fond de chacun de nous » (Marc Halévy).

    Alors nous pouvons travailler dans l’harmonie et la joie en communion avec le temps primordial. Maintenant avec les moyens symboliques et les rituels s’exprime toute la dimension spirituelle et sacrée du Travail maçonnique réalisé à la gloire du G.A.D.L.U.

    Au cours de nos Travaux nous avons l’habitude de former la Chaîne d’union qui est un instant fort de ce temps sacré. J’en veux pour preuve qu’à cet instant quand nous sommes autour du Pavé mosaïque en face de l’axe du monde qui relie le ciel et la terre, le temps n’existe plus, il n’y a plus d’espace. Nous sommes unis à tous les Frères répandus sur la Terre, les Frères du présent, du passé et de l’avenir. La notion de temps est perdue. Nous sommes dans une fusion que nous pouvons très bien ressentir si nous sommes dans l’énergie sacrée favorable, dans cet égrégore résultat de la pratique du Rituel, des Travaux et de la participation de tous les Frères.

    Les incidences du sacré sur les énergies en Loge et sur notre propre comportement

    Tout ce qui nous entoure est de nature divine, ne l’oublions pas. Le sacré est là pour nous reconnecter et mettre à l’œuvre des énergies fécondantes et vivifiantes qui vont nous permettre d’appréhender ce divin.

    Le rythme impulsé par le Vénérable Maître et les deux Frères Surveillants avec leurs coups de maillet, les musiques choisies, avec minutie et amour, par le Frère Maître de la Colonne d’harmonie, vont permettre le maintien de cette énergie tout au long de la Tenue. Les décors ainsi que les couleurs apportent une touche énergétique complémentaire.

    L’ambiance ainsi créée, loin des fastes, sera propice au recueillement, à l’ouverture, à l’absorption de connaissances, à notre progression personnelle. Effectivement nous sommes comme sur un lieu de sacrifice : sacrifice de notre orgueil, de nos ambitions, nos préjugés, lieu où les vertus théologales (Foi – Espérance – Charité) trouvent leur pleine signification.

    Quand l’espace-temps de notre Loge n’est-il plus sacré ?

    Lorsque l’ordre du jour est épuisé et que la Tenue se termine, il nous faut revenir dans le temps profane. Le rituel déclenche ce retour lorsque le Vénérable Maître reprend son dialogue avec les Frères Surveillants :

    • A quelle heure les Maçons ont-ils coutume de fermer leurs Travaux ?

    • A Minuit!

    • Quelle heure est-il ?

    • Il est Minuit Vénérable Maître !

    Alors nous revenons progressivement vers le temps profane avec la conclusion des Travaux et notamment les agapes qui font partie intégrante de la Tenue.

    La Loge, espace-temps sacré

    Les Francs-maçons n’ont pas véritablement commencé le Travail maçonnique tant qu'ils n'ont pas compris la conversion qui s'opère par le passage du monde profane au monde sacré. La Loge est l'espace sacré. Sa situation est intemporelle, sa position cosmique. Quiconque pénètre en Loge se trouve projeté dans un monde où les forces cosmiques se trouvent concentrées. Les influences astrales jouent un rôle, comme les lignes magnétiques. Ce rôle, nous ne l'avons pas défini, ni mesuré, mais il existe ! Et se comporter comme si nous étions seulement des profanes dans un lieu sacré, c'est rompre une certaine qualité de relations.

    Sans insister sur le caractère particulier de l'atmosphère de la Loge, il est nécessaire de comprendre comment la perception de la dimension du sacré peut conditionner nos pensées, nos attitudes et notre regard sur les choses. Il est très vrai que l'intensité de la prise de conscience nous détermine selon des forces que nous ne maîtrisons guère, et cela peut surprendre au point que certains rejettent une attitude trop respectueuse qu'ils qualifient de mystique. 

    Entrer en Loge, c'est se disposer à participer à la grande vie de la Terre. Car nous n'avons pas encore compris ce qui pour certains est déjà une évidence : la Terre est vivante. Le Maçon dans sa Loge est à l'écoute de l'univers obscur, comme il l'est à la contemplation des lumières. Sans aucun doute, il doit armer son regard pour percevoir mieux ce qui est en lui, dans la mesure où, détaché du monde, il peut prendre conscience de son équilibre intime et méditer sur les aspects les plus âpres de sa personnalité.

    Mais ce regard, c'est le regard de l'Initié futur, c'est-à-dire, le regard de celui qui, quittant la Loge, découvrira le monde sacré qui est le monde de tous les jours. De son passage en Loge, le Maçon retirera le sens de la vision sacralisante, et ce qu'il verra dans la rue, les choses de tous les jours, prendront à ses yeux la vertu des choses éternelles. Ainsi recevra-t-il, dans l'ingénuité de sa démarche, la réponse à son interrogation première : où suis-je ?

    Il dépassera la banalité des apparences pour tenter d'approcher le véritable visage du monde réel. Il sera capable de voir, alors qu'il n'était qu'un spectateur distrait. Les évènements, les circonstances, les simples manifestations quotidiennes seront pour lui les expressions du vrai, du réel, de la permanence.

    Le passage en Loge lui aura découvert que ce n'est pas le monde qui doit changer, mais le regard que l'on porte sur lui, et ce regard, il découvrira par sa volonté appliquée, qu'il en est le maître. Ainsi sa conversion sera fructueuse. Et l'homme en lui aura changé.

    A ce stade de la réflexion, il me semble encore utile d’aborder quelques considérations à propos du « Volume de la Loi sacrée ».

    Le Livre sacré

    Dans l'enceinte de la Loge, en face de l'Orient, doit se trouver une petite table accueillant un livre. C’est ce que nous appelons « l’Autel des serments » sur lequel nous prêtons toutes nos obligations. Ce livre, pour nous, Maçons réguliers, c’est la Bible.

    Suivant certains rites chez les anglo-saxons, la Bible était ouverte au Livre des Rois.  A la Grande Loge Régulière de Belgique, le « Volume de la Loi sacrée », c’est la Bible. Elle doit être ouverte au Prologue de l’Evangile de Jean.

    L’Évangile selon Jean est un texte qui rapporte la vie et les paroles de Jésus de Nazareth dans le but de transmettre la foi chrétienne. Dans la tradition chrétienne c'est le dernier des quatre évangiles canoniques du Nouveau Testament. Il a été attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtre Jean de Zébédée. Mais cette attribution à un témoin oculaire est aujourd'hui rejetée par les historiens, qui l'attribuent à une communauté johannique au sein de laquelle il aurait été composé à la fin du 1er siècle. Il se démarque des trois autres évangiles canoniques, dits synoptiques, par sa composition, son style poétique, sa théologie et probablement par ses sources.

    Nos Loges sont dites « Loges de saint Jean ». Une équerre et un compas doivent être disposés d'une manière propre au grade auquel se déroule la Tenue, quel que soit le rite.

    En guise de conclusion provisoire

    Ainsi, dès que retentit l’appel au Travail, la Loge devient un espace sacré au sens premier du terme. Dès ce moment, tout converge vers la création d’un lieu de méditation qui se nourrit d’un certain cérémonial.

    Toute Loge maçonnique est un espace sacré, sacralisé durant les Travaux de Loge, car elle résume le cosmos. La circulation en Loge autour du Tableau de Loge trace un autre espace sacré, plus réduit, encadré par nos trois Piliers, élévations de Lumière.

    La Loge est un espace sacré séparé du monde profane ; elle est un microcosme à l’image du monde externe. Le Franc-maçon, indépendamment de son rôle, doit se mettre au service de ses Frères, être un bon exemple, provoquer une juste et constante émulation. Il doit avoir ce même comportement dans la cité.

    L’engagement du Franc-maçon doit résolument être tourné vers le bonheur de l'homme et il doit inlassablement s’employer à construire un monde jamais achevé. Dans un monde profane souvent tenté par le repli sur soi et à la recherche d’une éthique nouvelle, le Maître Maçon doit apparaître comme un sérieux antidote à l'immobilisme, à l’individualisme et au désespoir.

    Dans ces conditions, le sacré n’est-il pas la transcendance pour l’Initié, c'est-à-dire l’élévation vers Dieu ? Cette transcendance n’éveillerait-elle pas en nous l’homme déchu, le souvenir de notre divine origine et le désir de nous élever vers des niveaux de consciences supérieures ?

    R:. F:. A. B.

     

    Bibliographie

    Mainguy Irène La symbolique maçonnique du troisième millénaire

    Editions Dervy, Paris, 2006


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