• * Histoire de la Franc-maçonnerie vue par la Fédération belge du Droit Humain

     Histoire de la Franc-maçonnerie

    vue par la Fédération belge du Droit Humain 

     

    Les récits qui situent l'origine de la Franc-maçonnerie dans un lointain passé, lui conférant dès lors un prestige mythique, font preuve de plus d'imagination que de rigueur.

    Que la Franc-maçonnerie ait pris naissance dans les corporations des bâtisseurs d'édifices civils et religieux du Moyen Age semble un fait admis.
    Ces confréries de bâtisseurs jouissaient, on le sait, de « franchises » qui garantissaient à leurs membres des libertés dont était privée la grande masse du peuple. Organisées en Loges composées d'Apprentis et de Compagnons sous la direction d'un Maître, elles constituent la maçonnerie opérative.

    Dès la fin du 16ème siècle, en Ecosse et en Angleterre surtout, ces Loges admettent des membres dits maçons acceptés, qui n'appartiennent pas à la profession des constructeurs, mais qui sont vraisemblablement attirés par le climat de liberté et de convivialité qui y règne. Ils y deviennent peu à peu majoritaires, et c'est ainsi que va naître une Franc-maçonnerie spéculative dont les membres vont se réunir pour discuter librement et pratiquer la fraternité.

    La Franc-maçonnerie spéculative va se développer de façon autonome.
    En 1717, quatre Loges de Londres vont se grouper et former la première Grande Loge qui chargera le pasteur Anderson de rédiger « les Constitutions des Francs-maçons ». Elles paraissent en 1723 et définissent les Obligations que les Francs-maçons acceptent d'observer et les Règles selon lesquelles les Loges sont organisées et fonctionnent.

    Le mode de fonctionnement est proche de celui de la maçonnerie opérative, les termes du métier des bâtisseurs sont conservés mais utilisés comme symboles. Le temple à construire deviendra un Temple spirituel : celui de l'homme et de l'humanité.

    Peu de temps après, des Loges se créent en Europe continentale et dans le monde entier.

    Au fil du temps, la Franc-maçonnerie va se diversifier, les Obédiences se multiplier, leur caractère particulier s'expliquant par le contexte géographique, historique et idéologique, même si elles gardent toutes en commun l'idéal, la méthode et la tradition maçonnique.

    Deux grandes tendances vont se dessiner : celle de la Franc-maçonnerie anglo-saxonne qui va rester déiste, et celle de la Franc-maçonnerie française qui sera, en grande partie, fortement marquée par les courants rationalistes, laïques et républicains du 19e siècle.

    C'est dans ce courant d'idées que s'inscrit la création du DROIT HUMAIN.

    Les Constitutions d'Anderson de 1723 interdisaient l'admission des femmes considérées à l'époque comme des êtres dépendants qui ne pouvaient remplir la première condition exigée de tout candidat, qui était d'être libre.

    La question de l'admission des femmes se posa néanmoins très tôt et, dès le milieu du 18e siècle, on voit fleurir en France, en Allemagne, en Pologne, en Italie, en Hollande et dans les Pays-Bas autrichiens, des « Loges féminines dites Loges d'Adoption ». Créées par des Loges masculines qui les contrôlent, elles maintiennent la femme dans une sorte d'infériorité morale et ne lui offrent pas une réelle vie maçonnique. L'existence de ces Loges fut d'ailleurs précaire.

    A la fin du 19ème siècle, dans une France en pleine mutation sociale, économique et politique qui voit notamment éclore les mouvements humanitaires et égalitaires, des Frères soulèvent la question de l'admission des femmes en Franc-maçonnerie et, parmi eux, Georges Martin (1844-1916), membre de la Grande Loge Symbolique Écossaise.

    C'est une Loge issue de cette Obédience qui initiera Maria Deraismes (1828-1894) le 14 janvier 1882. Pour apaiser les remous qui s'en suivent, la nouvelle initiée ne fréquentera pas la Loge.

    Malgré l'estime qu'ont de nombreux Frères pour les qualités morales et intellectuelles de Maria Deraismes, pour son engagement en faveur de l'émancipation des femmes, les Loges masculines restent opposées à l'admission des femmes.

    Georges Martin décide alors Maria Deraismes à créer une Loge mixte, et lui apporte son appui.

    En 1893, la Grande Loge Symbolique Écossaise Mixte de France voit le jour et Georges Martin en élaborera la constitution.

    Des Loges mixtes se créent en France, mais aussi en Angleterre, en Suisse, en Hollande, en Inde, en Amérique du Sud, ce qui va rendre indispensable la création d'un Ordre international. C'est encore Georges Martin qui en proposera la structure internationale.

    Ce qu'ont voulu les fondateurs, c'est affirmer l'égalité des droits de l'homme et de la femme, c'est qu'ils jouissent de façon égale de la justice sociale, c'est grouper dans un même Ordre des hommes et des femmes de toutes races, de toutes nationalités, de toutes idées, philosophies et religions, c'est s'intéresser aux choses de la vie de l'être humain sur la Terre, et étudier les moyens de réaliser la paix entre tous les peuples.

    Fidèles à ces principes, les Loges de l'Ordre Maçonnique Mixte International « Le Droit Humain » se sont toujours penchées sur l'étude des grands courants de pensée tant philosophiques qu'éthiques, et des systèmes qui organisent les sociétés.

    Aujourd'hui, LE DROIT HUMAIN est présent dans une soixantaine de pays répartis sur les cinq continents.

    Soutenue par des Frères d'une Loge du Grand Orient de Belgique, la première Loge belge de l'Ordre Maçonnique Mixte International « Le Droit Humain » est installée à Bruxelles, le 24 mai 1912, en présence du fondateur de l'Ordre, Georges Martin.

    Très rapidement, d'autres Loges se créent et, dès 1928, les six Loges existantes forment le noyau de la Fédération belge du Droit Humain qui va s'implanter dans tout le pays.

     

    Source : http://www.droit-humain.be/fr/hist.htm

     

     

     


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