• * Petite histoire de la Franc-maçonnerie belge

     Petite histoire de la Franc-maçonnerie belge 

    Au 18ème siècle, la Belgique est constituée de deux états : les Pays Bas autrichiens et la Principauté Épiscopale de Liège.

    La première Loge fut fondée en 1721, à Mons, sous le nom de « La Parfaite Union ». Elle a depuis changé plusieurs fois de nom et d'obédience, mais elle existe toujours aujourd'hui avec le matricule 1 au Grand Orient de Belgique.

    A partir de 1740, de nombreuses Loges se forment sous l'influence des armées françaises qui occupent le pays. Puis d'autres s'établissent avec des patentes de la Grande Loge de Londres.

    En 1770 se constitue la Grande Loge des Pays Bas autrichiens qui comptera jusqu'à 26 Loges.

    En 1784, un décret impérial de Joseph II réduit à 3 le nombre des Loges à Bruxelles et les interdit dans les autres villes.

    Dans la Principauté de Liège, la première Loge semble avoir été « La Nymphe » en 1749.

    En 1760, le prince-évêque interdit la Franc-maçonnerie. Par contre son successeur François-Charles de Velbrück (1772-1784) appartient à l'Ordre et le protège.

    Pendant le 18ème siècle, de nombreux prêtres catholiques auront appartenu à la Franc-maçonnerie.

    Après les guerres qui suivent la Révolution française et l'Empire, le traité de Paris et le Congrès de Vienne réunissent la Belgique au royaume des Pays-Bas. Il y a 27 Loges en 1815. A cette époque, se constitue le Grand Orient des Pays-Bas, avec 2 Grandes Loges d'administration, l'une pour le Nord (Hollande), l'autre pour le Sud (Belgique). Le Prince Frédéric d'Orange-Nassau en devient Sérénissime Grand Maître.

    Avec la naissance du Royaume de Belgique se constitue en 1833 le Grand Orient de Belgique, soutenu par le roi Léopold 1er, qui aurait été initié lui-même à la Loge l'Espérance à Berne en 1813.

    On lui propose d'en devenir Sérénissime Grand Maître mais il décline l'offre et y place un de ses proches collaborateurs, le Baron Goswin de Stassart. Certaines Loges, comme Septentrion à Gand, resteront fidèles au Grand-Orient des Pays-Bas jusqu'en 1883 et seront exclues du Grand Orient de Belgique.

    A cause de la lettre du Cardinal Englebert Sterckx et de l'épiscopat en 1837, qui interdisait l'appartenance à la Franc-maçonnerie aux catholiques, suite à l'encyclique Mirare Vos de 1832, la Franc-maçonnerie belge change alors, devient moins catholique et s'intéresse à l'instruction publique au point que la Loge « Les Amis Philanthropes » fondent en 1834 l'Université libre et laïque de Bruxelles.

    Nombreux sont les Francs-maçons catholiques qui choisissent la Franc-maçonnerie au lieu de l'église catholique. Le fondateur de l'Université Libre de Bruxelles, Pierre-Théodore Verhaegen en est un.

    Petit à petit la Maçonnerie va recruter ses membres dans les milieux anticléricaux. De nos jours, on y trouve des croyants, mais beaucoup moins de catholiques.

    Pendant la Première guerre mondiale, la Belgique est presque entièrement occupée et les Loges suspendent leurs travaux. La paix retrouvée, elles reprennent force, mais se font de nouveaux ennemis : les dictatures de droite les trouvent dangereuses à cause de leur amour pour la liberté de pensée, les dictatures de gauche leur reprochent leur « collaboration de classe ».

    En 1928 est fondée la Fédération belge du Droit Humain.

    Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par l'Allemagne hitlérienne, la Franc-maçonnerie est interdite, de nombreux Frères sont arrêtés, déportés, assassinés. Les occupants sont aidés par une liste de Francs-maçons publiée par un journal conservateur et catholique. Pourtant une vie maçonnique belge continue en exil à Londres et à New-York, et même de manière clandestine et avec les risques qu'on imagine, dans le camp de concentration d'Esterwegen (la Loge « Liberté Chérie ») et dans le camp de prisonniers de guerre de Prenslau (la Loge « L'Obstiné »).

    A la Libération, la vie maçonnique reprend son cours, mais 5 Loges, désireuses de revenir à des pratiques plus « régulières », fondent en 1959 la Grande Loge de Belgique.

    Cette obédience, plus « déiste », sera reconnue un temps par l'U.G.L.E. jusqu'à ce que se pose à nouveau la question de l'interprétation des mots « Grand Architecte de l'Univers ». A la suite de ces différences d'interprétation, l'U.G.L.E. retire sa reconnaissance à la G.L.B. et, en 1979, neuf Loges de la G.L.B. s'en détachent pour fonder la Grande Loge Régulière de Belgique.

    Par ailleurs, des Loges féminines ont été créées depuis 1974 avec des patentes de la Grande Loge Féminine de France. Ces Loges se sont constituées en 1981 en Grande Loge Féminine de Belgique.

    On trouve également en Belgique quelques Loges du Rite de Memphis-Misraïm.

    Les effectifs des différentes obédiences belges seraient les suivants (Ils méritent une actualisation en 2015) :

    Grand Orient de Belgique : 9000 membres

    Droit Humain Fédération de Belgique : 3000 membres

    Grande Loge de Belgique : 2500 membres

    Grande Loge Régulière de Belgique : 1400 membres

    Grande Loge Féminine de Belgique : 500 membres

     

    Source :   http://www.fm-europe.org/pages/fr/pgsfm03.htm

     


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