• * Officier dignitaire dans ma Respectable Loge

     Officier dignitaire dans ma Respectable Loge 

    LES OFFICIERS DIGNITAIRES

    Un poste d’Officier Dignitaire n’est pas un titre honorifique dans une Loge. Il est une charge que le Maçon doit remplir au mieux de ses possibilités. Dans une Loge, il n’y a pas d’officier plus important que d'autres. Tous ont leur utilité, leur rôle à jouer. Il suffit que l’un d’eux, quel que soit son poste, faille à sa tâche et c’est tout l’Atelier qui en souffre. Une Tenue maçonnique n’a de valeur et de sens que si tous les Officiers, portés par les autres membres de la Loge, travaillent ensemble dans une même direction.

    LES SURVEILLANTS

    Leur responsabilité générale

    • En Tenue, les Frères Surveillants assistent le Vénérable Maître dans l’exécution des Rituels.
    • Ils dirigent respectivement la Colonne du Midi et du Nord et couvrent les Frères Apprentis et Compagnons pour autant qu’ils aient pris préalablement connaissance des propos qui seront tenus.
    • Ils n’hésitent pas à rappeler les Frères à l’ordre en cas de manquements.
    • Ils communiquent au Vénérable Maître les dates des séminaires.
    • Ils assument la responsabilité de la formation maçonnique des Compagnons et Apprentis et informent  la C.O.D. de l’évolution de ces derniers.
    • Lors de la Tenue administrative, ils peuvent être amenés à présenter un rapport des activités des Frères dont ils ont eu la charge au cours de l’année écoulée.
    • Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., ils prêtent serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Les Surveillants ont la direction de leur Colonne et c’est à eux que chaque Frère doit s’adresser pour avoir la parole. Ils demandent pour leur Frère la parole au Vénérable Maître par un coup de maillet. Ils l’obtiennent pour eux-mêmes, de préférence avant tout autre membre qui l’aurait déjà demandée, l’Orateur excepté.

    Ils transmettent à leur Colonne respective les annonces du Vénérable Maître et y maintiennent l’ordre et le silence. Ils peuvent retirer la parole aux Frères qui la prendraient sans l’avoir obtenue.

    Lors des Travaux en Loge, chaque Surveillant réglemente la prise de parole en signalant tour à tour au Vénérable Maître les participants désireux de prendre la parole, le Premier Surveillant pour la Colonne du Midi et le Second Surveillant pour la Colonne du Nord.

    On peut considérer les deux Surveillants comme les assesseurs directs du Vénérable Maître. Tous trois portent le Maillet, symbole d’un pouvoir reçu et transmis, qui leur permet de remplir leur fonction en parfaite coordination et subordination.

    LE PREMIER SURVEILLANT

    Séminaires et visites

    • Le Frère Premier Surveillant assure la formation des Compagnons lors de séminaires particuliers.
    • Il organise des visites dans d’autres Loges et choisit de préférence des Tenues permettant aux Compagnons de revivre la cérémonie de Passage au second degré.

    A chaque Tenue

    • Il dirige la Colonne du Midi.
    • Il participe avec la plus grande rigueur à la lecture et à l’exécution du rituel.

    SA PLACE

    Avec le Vénérable Maître et le Second Surveillant, le Premier Surveillant est une des trois Lumières de la Loge. Il est aussi une des cinq Lumières de la Loge avec le Secrétaire et l’Orateur. Si l’on considère l’emplacement de ces cinq responsables, on dessine un pentagone virtuel.

    Au Rite Moderne belge, le Premier Surveillant siège à l’Occident, à droite en entrant dans la Loge. Au Rite Écossais Ancien et Accepté, il siège face en tête de la Colonne du Nord.

    Le Premier Surveillant peut être appelé à seconder directement le Vénérable Maître et à le remplacer en cas d’absence, mais ce rôle est généralement attribué au Passé Maître Immédiat.

    SA FONCTION

    Sa fonction symbolise la force qui supporte et achève l’édifice. Le soleil émetteur actif de lumière est symboliquement attribué au Premier Surveillant.

    Le Premier Surveillant est le deuxième pôle de direction de l’Atelier avec la charge très importante de l’instruction des Compagnons. Il est appelé à les exhorter au travail et à approfondir avec eux les arcanes de la Tradition sous les multiples aspects, sans perdre de vue qu’une unité la sous-tend. Il doit veiller à ce que les Compagnons visitent plusieurs Ateliers de l’obédience pendant une période de probation, afin d’élargir leurs connaissances qui seront indispensables pour aller plus loin.

    SON SAUTOIR

    Le sautoir est à ranger au nombre des « décors » dans l’univers de la Franc-maçonnerie. C’est une sorte de large ruban que les Officiers Dignitaires portent autour du cou pendant les Tenues. A son extrémité pend un bijou qualifié de « mobile » parce que le sautoir peut passer d’un Frère à l’autre selon la fonction qui lui est dévolue.

    Les couleurs des sautoirs varient :

    • selon le Rite pratiqué,

    • selon la valeur symbolique accordée à chacun d’eux,

    • selon la fonction de celui qui le porte.

    Ils sont généralement ornés de bijoux (Équerre, Perpendiculaire, Niveau, deux clefs croisées, deux plumes entrecroisées, bourse, deux glaives entrecroisés, Règle et Glaive entrecroisés, etc…).

    C’est donc grâce à cet emblème que vous pouvez reconnaître la fonction d’un Officier Dignitaire lorsque celui-ci ne se trouve pas encore à sa place, derrière son « plateau ».

    Le Premier Surveillant porte en sautoir le Niveau qui ne peut être horizontal que si la Perpendiculaire est en équilibre. C’est la recherche du juste milieu qui ouvre l’accès à la Chambre du Milieu et à l’Unité.

    Le bijou du Premier Surveillant se trouve sous le signe conjoint de la Perpendiculaire et de l'Équerre. Cette conjonction donne naissance à un troisième symbole, le Niveau dans lequel est inclus le Delta grâce à sa base.

    Par cette constatation on peut penser que l’Apprenti, par introspection, est invité à répondre à la question « qui suis-je ? », alors que le Compagnon, à l’aide du Niveau, se trouve amené à se demander « où suis-je ? » et « où vais-je ? ».

    LE SECOND SURVEILLANT

    Séminaires et visites

    • Le Frère Second Surveillant assure la formation symbolique et pratique (entrée dans la Loge, déplacements, salutations, rôle en salle humide avant et après chaque Tenue : bar et agapes) des Apprentis lors de séminaires particuliers.
    • Il organise des visites dans d’autres Loges et choisit de préférence des Tenues permettant aux Apprentis de revivre la cérémonie de leur Initiation.

    A chaque Tenue

    • Il dirige la Colonne du Nord.
    • Il participe avec la plus grande rigueur à la lecture du rituel et aux actions et déplacements prévus dans ce dernier.
    • Il veille à ce que les Frères Apprentis effectuent la mise en place de la salle des banquets ainsi que son rangement après les agapes.

    SA PLACE

    Avec le Vénérable Maître et le Premier Surveillant, le Second Surveillant est une des trois Lumière de la Loge. Il est aussi une des cinq Lumières de la Loge avec le Secrétaire et l’Orateur.

    Le Second Surveillant siège à l’Occident, à gauche en entrant dans la Loge.

    SON SAUTOIR

    Le Second Surveillant porte en sautoir un bijou représentant la Perpendiculaire ou le Fil à plomb, symbole actif de la recherche en soi dans les profondeurs du silence, de l’équilibre et de la voie droite. Il remplit une fonction d’accueil et d’ouverture comme d’éducation pour les Apprentis. Il est chargé de leur éveil. Sa fonction d’éveilleur et d’instructeur est fondamentale car c’est lui qui, véritablement, va former les nouveaux maillons qui vont assurer la perpétuation et la relève de la Loge dans l’esprit qui la caractérise. Cette fonction symbolise la beauté qui orne et harmonise tous les aspects de l’édifice par l’amour.

    Le Fil à plomb guide l’esprit vers son axe intérieur. La Perpendiculaire marque la verticale pour indiquer que le niveau spirituel de la Loge doit sans cesse être élevé et maintenu par les soins de celui qui remplit cette fonction.

    Le Second Surveillant observe le Soleil à son méridien, appelle les Frères de la récréation au travail et les rappelle du travail au repos.

    La fonction de Second Surveillant doit être remplie avec souplesse, tact et fermeté, sans être rigide avec une rigueur teintée de douceur compréhensive.

    LE FRÈRE SECRÉTAIRE

    Préparation des Tenues

    • Le Frère Secrétaire rédige et expédie les convocations par mandement du Vénérable Maître.
    • Il met au net le « Tracé de la dernière Tenue ».

    Avant chaque Tenue

    • Il prépare le registre des présences. Il veille à ce que chaque Frère et chaque Frère visiteur signent le registre des présences.
    • Il établit la liste des Frères excusés et les motifs de leur absence afin d’aider le Frère Aumônier - Hospitalier dans sa mission éventuelle.
    • Il établit la liste des Frères visiteurs afin que le Vénérable Maître leur adresse quelques mots de bienvenue personnalisés.

    Pendant les Tenues

    • Il donne lecture du Tracé de la Tenue précédente.
    • Il fait signer par le Vénérable Maître et l’Orateur le Tracé adopté par les Frères Maîtres.
    • Il donne lecture du Bulletin d’information et des décisions émanant de la G\L\R\B\.
    • Il donne lecture des planches d’excuses des Frères absents.
    • Il donne lecture de communications éventuelles.
    • Il informe la Loge du courrier éventuel.
    • Il prend des notes en vue de la rédaction du procès-verbal dit « Tracé de la Tenue ».
    • Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Après chaque Tenue

    • Il établit, à domicile, la planche tracée de chaque Tenue.
    • Il conserve les registres et les documents de la Loge pour l’année en cours et l’année écoulée.
    • Il transmet en temps utile les documents requis par le Grand Secrétariat de la G\L\R\B\.

    Préparation des réunions de la C.O.D.

    • Il envoie les convocations aux membres de la C.O.D.

    Chaque convocation mentionne l’ordre du jour, la date et le lieu de la réunion.

    • Il établit le compte-rendu de chaque réunion de la C.O.D.

    La C.O.D. approuve le compte-rendu de la réunion précédente.

    Divers

    • Il transmet le courrier très important au Vénérable Maître pour information urgente.
    • Lors de la Tenue administrative, il présente le rapport administratif relatif à l’année écoulée.
    • Il conserve un exemplaire de chacune des planches lues lors des Tenues jusqu'à la fin de son mandat.

    En fin de mandat

    Il transmet les archives de l’année précédente au Frère Archiviste et ceux de l’année écoulée au nouveau Secrétaire.

    En cas de candidature de profane, le Frère Secrétaire est chargé de la constitution de son dossier.

    Constitution du dossier de candidature d’un profane

    Les Parrains font signer la déclaration de croyance par le candidat. Ils rassemblent :

    • deux photos d’identité de leur filleul ;
    • une photocopie de sa carte d’identité ;
    • les réponses au questionnaire préliminaire utilisé par l’Atelier ;
    • le certificat de bonne conduite, vie et mœurs.

    Ils transmettent le tout au Frère Secrétaire. N.B. : C’est parfois le Frère Secrétaire qui se charge lui-même de ces formalités, en particulier lorsqu'il s’agit de candidatures spontanées transmises par le Grand Secrétariat de la G.L.R.B.

    Le Frère Secrétaire :

    • photocopie le recto (renseignements d’ordre administratif) et le verso (déclaration de croyance) de la fiche individuelle autant de fois qu’il y a d’enquêteurs et pour le Grand Secrétariat ;

    • photocopie le questionnaire pour chacun des enquêteurs ;

    • transmet au Grand Secrétariat :

    • la fiche individuelle originale

    • une des deux photos

    • une copie de la carte d’identité

    (But : constituer le dossier en vue de la publication au Bulletin de la G:. L:. R:. B:.) ;

    • inscrit le candidat dans le registre de la Loge et classe :

    • la fiche individuelle

    • la deuxième photo

    • la copie de la carte d’identité

    • le certificat de bonne conduite, vie et mœurs

    • constitue autant de dossiers qu’il y a d’enquêteurs. Ces dossiers comprennent :

    • la fiche individuelle

    • la copie des réponses au questionnaire

    Le Frère Secrétaire établit une fiche de présentation très succincte de chaque candidat mentionnant également le nom des parrains et la tient à la disposition des Frères en salle humide, soit dans le registre des présences, soit affichée aux valves afin que chacun puisse en prendre connaissance.

    En vue d’une prochaine Initiation

    Le Frère Secrétaire rédige et expédie le courrier destiné au profane :

    • convocation pour l’interrogatoire sous le bandeau 

    • convocation pour la cérémonie d’Initiation

    En vue d’un interrogatoire sous le bandeau

    Il vérifie si les enquêteurs ont bien transmis leur planche d’enquête au Frère Orateur.

    Il vérifie la date de parution de la candidature au Bulletin de la G.L.R.B.

    Après chaque Initiation 

    Le Frère Secrétaire récupère auprès du Frère Orateur les dossiers ainsi que les planches d’enquêtes en vue de les détruire.

    Le dossier de candidature, vidé des planches d’enquêtes et du questionnaire préliminaire, devient le dossier du nouveau Frère et est conservé dans les archives de la Loge.

    DÉFINITION DU FRÈRE SECRÉTAIRE

    C’est le tuilage de l’Apprenti qui nous conduit directement à la définition du Secrétaire de la Loge. En effet, si Trois Maçons dirigent la Loge, cinq l’éclairent : ce sont le Vénérable Maître, les deux Surveillants, l’Orateur et le Secrétaire. Dans la hiérarchie maçonnique, le Secrétaire est donc le cinquième Officier, la cinquième « Lumière » au sein d’une Loge.

    Comment le reconnaître ?

    Dans le hall d’entrée de la Loge, parfois dans le bar ou dans la salle humide, c’est bien souvent lui qui insistera pour que vous signiez le registre de présences !

    Mais, en Tenue, dans la Loge elle-même ?

    SA PLACE

    Généralement, selon le Rite pratiqué, le Secrétaire d’une Loge siège à l’Orient, à la droite du Vénérable Maître (au Rite Moderne, au Rite Français Moderne, au Rite Écossais Philosophique et au Rite Écossais Rectifié, en haut de la Colonne du Nord) ou à la gauche du Vénérable (au Rite Écossais Ancien Accepté, en haut de la Colonne du Midi), symétriquement par rapport à l’Orateur.

    SON SAUTOIR

    Comme signe distinctif de sa charge, le Secrétaire porte un sautoir orné de deux plumes entrecroisées.

    SA CHARGE

    La charge de Secrétaire revêt une grande importance du fait de la multiplicité de ses fonctions. Au plan purement maçonnique, on dit qu’il est la mémoire de la Loge.

    Il a pour fonction essentielle de rendre compte des Travaux maçonniques.

    Pour ce faire, durant les Tenues, il observe les faits essentiels qui se passent, prend des notes, écoute les communications et les échanges verbaux lorsque les Frères ont obtenu la parole, résume et transcrit les propos issus des planches présentées.

    Grâce au registre des présences, signé avant toute Tenue tant par les Frères de l’Atelier que par les Frères Visiteurs, il note le nombre de Frères présents et les excuses des Frères absents.

    A partir de cette esquisse il rédige ensuite le procès-verbal de la réunion que l’on nomme « planche tracée » et qui sera lue aux membres de l’Atelier lors de la Tenue suivante.

    Remarquons que lors de la Tenue suivante, ce procès-verbal, ce «Tracé de la Tenue précédente» peut faire l’objet de petites corrections à la demande des membres de l’Atelier puis, éventuellement, d’un commentaire de la part de l’Orateur. Après quoi il doit être adopté par les Maîtres qui y étaient présents, signé par le Secrétaire, par le Vénérable et parfois par l’Orateur, selon les habitudes prises par la Loge. Ce Tracé rejoint enfin les autres documents de ce type dans le « Livre d’Architecture ».

    C’est le Secrétaire qui, avec le Vénérable Maître, prépare les convocations reprenant l’ordre du jour de nos Travaux. Il les envoie à chacun des membres de l’Atelier ainsi qu’aux instances supérieures.

    SES AUTRES FONCTIONS

    Le Secrétaire s’acquitte également d’autres fonctions :

    • il tient en ordre le registre matricule des membres de la Loge, par ordre d’admission ;
    • il s’occupe de la correspondance en général ;
    • il enregistre les votes ;
    • il gère tous les actes administratifs et relationnels entre la Loge et ses membres, entre la Loge et l’Obédience (le Grand Comité) mais aussi entre la Loge et les Loges des autres régions.

    C’est ainsi qu’après l’approbation du Tracé de la Tenue précédente, le Secrétaire est souvent amené à lire le Bulletin d’Information de la G.L.R.B. ainsi que l’une ou l’autre communication particulière telles des invitations émanant d’autres Loges. 

    DES CONVOCATIONS

    C’est par mandement du Vénérable Maître que le Secrétaire rédige, imprime, photocopie et expédie les convocations. Celles-ci doivent mentionner la date et l’heure de la prochaine Tenue. Le lieu où se tient la Tenue est généralement toujours le même mais il arrive que deux ou trois Loges se réunissent simultanément et tiennent ensemble une Tenue commune. Chaque convocation mentionne également l’ordre du jour des Travaux.

    L’ORDRE DU JOUR DES TRAVAUX

    Chaque Tenue commence toujours par l’Ouverture des Travaux, en principe au premier degré, le degré d’Apprenti.

    Ensuite il y a lieu de prévoir, comme il se doit, un moment d’accueil par le Vénérable Maître : l’accueil de toute Autorité maçonnique (un Grand Officier représentant le Grand Maître) mais aussi de tous les Frères visiteurs en provenance d’autres Loges de notre Obédience ou d’Obédiences étrangères reconnues par la G.L.R.B.

    Puis l’ordre du jour des Travaux peut appeler la lecture d’une planche par un Frère Maître de l’Atelier ou d’une autre Loge, la lecture de planches d’enquête à propos d’un candidat à l’Initiation, la lecture d’une planche d’augmentation de salaire par un Frère Apprenti ou Compagnon.

    Les Travaux du jour peuvent également consister en une cérémonie d’Initiation d’un profane, en une cérémonie de Passage d’un Frère Apprenti au grade de Compagnon, en une cérémonie d'Élévation d’un Frère Compagnon au Sublime Grade de Maître. Une fois par an la Loge fête le Solstice de la Saint-Jean d’hiver et le Solstice de la Saint-Jean d’été. Une fois par an ou tous les deux ou trois ans, selon les Loges, on procède à l’installation ésotérique du nouveau Vénérable Maître élu. Occasionnellement, il peut aussi s’agir d’une Tenue funèbre ou de la Tenue administrative annuelle.

    DES VOTES

    Le Secrétaire enregistre toutes les décisions prises par les Frères Maîtres de l’Atelier. Ainsi, lorsqu'un vote intervient (vote en faveur d’une augmentation de salaire, élection d’un nouveau Vénérable Maître, …), après le dépouillement du  scrutin (décompte des boules blanches et noires), le Secrétaire note le résultat. Parfois il est amené à compter les voix favorables et défavorables exprimées par les mains levées.

    Le Secrétaire doit établir les dossiers de candidature, préparer les dossiers d’augmentation de salaire, signaler à l’administration maçonnique les différents changements qui peuvent s’opérer au sein de la Loge : Initiations, Passages au 2ème degré, Élévations au 3ème degré, démissions, radiations, affiliations, décès … afin que le fichier de l’Obédience soit également tenu à jour.

    Occasionnellement interviennent des scrutins (en faveur de la poursuite d’une procédure d’admission, en faveur d’une affiliation ou d’une augmentation de salaire ; l’élection d’un nouveau Vénérable Maître ; l’adoption de modifications du Règlement particulier de la Loge).

    L’ordre du jour prévoit toujours la Fermeture des Travaux, généralement au premier degré. Chaque Tenue se termine le plus souvent par des agapes fraternelles en salle humide ou par un vin d’honneur.

    LES TRAVAUX DE LA COMMISSION DES OFFICIERS DIGNITAIRES

    Le Secrétaire participe également aux Travaux de la Commission des Officiers Dignitaires de sa Loge (la « C.O.D.).

    C’est lui qui, par mandement et avec l’aide du Vénérable Maître, convoque les membres de ladite commission, établit l’ordre du jour de chaque réunion et rédige le compte-rendu qui sera lu et approuvé lors de la prochaine réunion.

    TENUE ADMINISTRATIVE

    Au mois de mai ou au mois de juin, selon les circonstances, il est de tradition de lire le rapport administratif de l’année écoulée. C’est également une tâche ô combien agréable qui revient au Frère Secrétaire.

    Dans certaines Loges, cette tâche administrative a lieu au Réveil de la Loge, lors de la première Tenue du mois de septembre.

    LE FRÈRE ORATEUR

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Orateur est le gardien de la Loi maçonnique.

    Il émet son avis toutes les fois que le Vénérable Maître le consulte.

    Il dépose ses conclusions avant tout vote ou toute décision de la Loge.

    Avant toute Tenue

    Le Frère Orateur prépare une pensée, une maxime, une citation… qu’il énoncera soit à la Fermeture des Travaux, soit pendant la Chaîne d’union.

    Lecture de planches d’enquêtes

    Il donne lecture des réponses fournies par le candidat au questionnaire que celui-ci a dû remplir.

    Il prend note des questions que les Frères de la Loge souhaitent poser au candidat lors de son interrogatoire sous le bandeau.

    Il conclut en faveur de la poursuite de la procédure, propose la désignation d’enquêteurs supplémentaires ou l’arrêt de la procédure.

    Interrogatoire sous le bandeau

    Il pose les questions au candidat et note en synthèse les réponses que celui-ci fournit.

    Il dépose une première conclusion à l’issue des avis exprimés par les Colonnes.

    Il dépose une seconde conclusion à l’issue du vote des Frères Maîtres.

    Initiation d’un profane

    Il intervient dans le rituel d’Initiation.

    Il donne lecture du serment.

    Après la Chaîne d’union, il présente une planche d’instruction du grade.

    Passage d’un Frère Apprenti au degré de Compagnon

    Il intervient dans le rituel de Passage au Second Degré au moment où l’Apprenti doit comparaître devant son Juge Suprême.

    Il donne lecture du serment.

    Après la chaîne d’union, il présente une planche d’instruction du grade.

    Élévation d’un Compagnon à la Maîtrise

    Il intervient dans le rituel de l'Élévation à la Maîtrise.

    Il présente une planche d’instruction du grade.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie. A la fin de cette cérémonie, devant l’autel, au nom de tous les Frères tant présents qu’absents, il jure obéissance au Vénérable Maître. Puis, à l’Occident, entre les stalles des Surveillants et en tenant de la main gauche les deux épées formant la voûte d’acier, il jure aussi obéissance aux deux Surveillants, toujours au nom de tous les Frères tant présents qu’absents.

    SA PLACE

    Généralement, selon le Rite pratiqué, l’Orateur d’une Loge siège à l’Orient, à la gauche du Vénérable Maître (au Rite Moderne, au Rite Français Moderne, au Rite Écossais Philosophique et au Rite Écossais Rectifié, en haut de la Colonne du Midi) ou à la droite du Vénérable (au Rite Écossais Ancien Accepté, en haut de la Colonne du Nord), symétriquement par rapport à la « stalle » du Secrétaire.

    L’Orateur, comme le Secrétaire, siégeant à l’Orient, peuvent s’adresser directement au Vénérable Maître sans passer par l’autorisation des Surveillants.

    SA FONCTION

    Cette fonction d’Orateur exige la maîtrise de l’éloquence, une bonne faculté de synthèse puisqu’en quelques phrases il doit donner les conclusions d’un travail, enrichi des échanges de points de vue complémentaires apportés par les Frères. Il s’agit de dégager ce qui est traditionnel et initiatique, fruit du travail oral de la Loge.

    L’Orateur se doit avant tout à l’objectivité la plus attentive, ce qui signifie qu’il ne doit pas uniquement utiliser l’art de persuader mais user davantage de la dialectique qui est une technique de raisonnement indissociable de la rhétorique.

    L’Orateur doit savoir donner une parole d’équilibre, empreinte de sagesse ; il doit se faire le porte-parole de la Loge en résumant de manière synthétique l’ensemble de ce qui a été exprimé.

    A la demande du Vénérable Maître, il résume les modalités des votes, secrets ou à main levée. Avec le Vénérable Maître et le Secrétaire, il contrôle la régularité et le résultat de ces votes.

    L’Orateur est chargé de présenter une planche de bienvenue, planche d’accueil ou première instruction au nom de la Loge lors de l’Initiation d’un profane mais aussi lors des passages de grade. Sa fonction consiste en ces occasions à éclairer et enseigner, en s’adaptant au niveau de son interlocuteur. Il s’agit de donner au nouveau promu, en quelques traits, des pistes de travail et de tirer la quintessence de ce qui vient de lui être transmis.

    Après les conclusions de l’Orateur, chacun devrait pouvoir découvrir en lui une idée jusque là informulée ou se poser une ou plusieurs questions qui fassent progresser sa réflexion.

    Cette fonction particulièrement difficile réclame à la fois connaissance initiatique, rigueur dans l’application, discernement et clarté d’esprit. Elle devrait être plus souvent attribuée à un ancien Vénérable Maître. Elle est généralement attribuée à un Maître expérimenté.

    SON SAUTOIR

    Gardien de la loi maçonnique, l’Orateur porte en sautoir un bijou représentant un soleil rayonnant ou un livre ouvert sur lequel est écrit le mot « loi ».

    LE PASSE MAÎTRE IMMÉDIAT

    Sa responsabilité générale

    Le Passé Maître Immédiat est le Vénérable Maître descendant de charge.

    En cas d’empêchement, il peut être remplacé par tout Ancien Vénérable Maître.

    Il siège à l’Orient, à la droite du Vénérable Maître et le remplace en cas d’absence.

    Il lui prodigue conseils et assistance chaque fois que cela s’avère nécessaire.

    Sa participation aux rituels

    • Le Passé Maître Immédiat a parfois un rôle à jouer dans l’accueil du candidat à l’Initiation (texte précis à dire), selon les habitudes prises par la Loge.
    • Il recueille les métaux du candidat lors de son passage dans le Cabinet de Réflexion avant la cérémonie d’Initiation.
    • Il restitue l’enveloppe contenant les métaux du candidat à l’issue de la cérémonie d’Initiation.
    • Le Passé Maître Immédiat intervient également dans le rituel du Solstice de la Saint-Jean d’hiver et du Solstice de la Saint-Jean d’été.

    A l’issue de son mandat

    Traditionnellement, le Passé Maître Immédiat devient Couvreur extérieur du Temple à l’issue de son mandat. Ce n’est malheureusement pas toujours possible lorsque les Loges ne comptent qu’un nombre assez réduit de Maîtres. Dans ce cas, la charge de Couvreur extérieur n’est pas attribuée.

    LE FRÈRE MAÎTRE DES  CEREMONIES

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Maître des Cérémonies est responsable de toutes les cérémonies dont il doit parfaitement connaître le déroulement. Il s’assure que les candidats aux différents degrés sont convenablement préparés.

    Pour l’accueil des Autorités maçonniques éventuellement présentes, il prévoit la désignation de 3 porteurs d’étoile, notamment lorsque le T:.R:.G:.M:. ou son adjoint viennent rendre visite à la Loge. Il veille aussi à ce que les épées nécessaires à la formation de la voûte d’acier aient été préparées au bon endroit.

    En règle générale, le Frère Maître des Cérémonies est chargé d’introduire, guider, conduire les Frères dans la Loge. Il assiste le Vénérable Maître et intervient dans l’Ouverture et la Fermeture des Travaux en allumant ou en éteignant les luminaires.

    Il précède et conduit le Vénérable Maître dans ses déplacements. Gardien du bon déroulement des cérémonies, il se déplace autant qu’il convient pour corriger ce qui manque ou semble incorrect.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    LE FRÈRE EXPERT

    Sa responsabilité générale

    • Le Frère Expert est chargé du contrôle de l’appartenance à une Obédience Régulière de la Franc-maçonnerie de toute personne se présentant à la porte de la Loge.
    • Il est chargé de la plupart des « tuilages ».
    • Il doit avertir le Vénérable Maître de la présence d’un visiteur qui ne posséderait pas cette qualité.
    • Il doit veiller à ce que les Frères qui entrent dans la Loge soient correctement habillés et revêtus de leurs décors.
    • Il assiste le Vénérable Maître et le Frère Orateur lors du dépouillement de tous les scrutins.
    • Il surveille l’exécution des Rituels et, en cas d’Initiation au premier degré, s’assure de la décoration du Cabinet de Réflexion.

    Installation de la nouvelle C.O.D.

    Il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Lors d’une Initiation

    Le Frère Expert procède au tuilage de l’Apprenti demandant rituellement l’entrée en Loge au cours de la cérémonie d’Initiation.

    Lors d’un Passage au grade de Compagnon

    Le Frère Expert procède au tuilage de l’Apprenti, candidat au grade de Compagnon.

    Le Frère Expert procède également au tuilage du Compagnon demandant rituellement l’entrée en Loge au cours de la cérémonie de Passage.

    Lors d’une Élévation à la Maîtrise

    Le Frère Expert est tuilé par le Vénérable Maître.

    LE MAÎTRE DE LA COLONNE D’HARMONIE

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Maître de la Colonne d’Harmonie s’occupe de l’accompagnement musical de toutes les Tenues. Il veille à donner une illustration musicale appropriée et à régler les divers éclairages du Temple :

    • lors des Tenues d’Initiation
    • lors des Tenues d’augmentation de salaire
    • Passage au second degré
    • Élévation à la Maîtrise
    • lors du Réveil de la Loge
    • lors du Solstice de la Saint-Jean d’hiver
    • lors du Solstice de la Saint-Jean d’été
    • lors de la cérémonie d’installation du Vénérable Maître.

    Il a toujours à sa disposition :

    • une réserve d’illustrations musicales pour des moments d’attente imprévue.
    • une musique solennelle pour l’entrée d’Autorités maçonniques.

    Il est laissé à l’appréciation du Frère Maître de la Colonne d’Harmonie de remettre aux Frères, à l’issue de la Tenue, une planche reprenant les références des extraits musicaux qui ont illustré la Tenue.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Pour plus de renseignement sur cette fonction : voir planche "La Colonne d'harmonie" dans la rubrique "Approche de quelques charges au sein de la Loge".

    LE FRÈRE COUVREUR

    Sa responsabilité générale

    Le rôle primordial du Frère Couvreur est de veiller en permanence à la Couverture de la Loge. La vérification du fait que la Loge est bien à couvert est prioritaire dans le rituel d’Ouverture des Travaux. Il importe donc que le Frère qui exerce la fonction de Couvreur puisse réagir comme il se doit au moment approprié et de préférence de mémoire.

    Le Frère Couvreur peut tuiler ses Frères avant de les autoriser à entrer dans la Loge.

    Les Frères qui, exceptionnellement, n’auraient pu arriver en temps utile à la Tenue, ne pourront être admis que si le Frère Couvreur en voit la possibilité, sans perturber la Tenue. Il prévient le Vénérable Maître et n’ouvre la porte que lorsqu'il en a reçu l’autorisation du Vénérable Maître.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Lors de l’Ouverture des Travaux

    Il vérifie si la Loge est bien couverte extérieurement et dit :

    • Frère Second Surveillant, la Loge est couverte extérieurement

    Le Frère Couvreur désigne l’Officier de la Loge chargé de la garde de la porte de la Loge. En d’autres termes, il est l’Officier chargé de protéger et d’assurer la sécurité des Travaux. On dit qu’il « assure la Couverture du Temple ».

    Selon les Obédiences et les Loges, il se peut qu’il y ait parfois deux Couvreurs : l’un à l’intérieur de la Loge, l’autre à l’extérieur. Dans certains cas, le Couvreur n’est autre que l’ancien Vénérable de la Loge, comme souvent au Rite Écossais Ancien Accepté. Il est en effet d’usage à plusieurs rites que ce soit le Vénérable Maître descendant de charge qui remplisse cet office car il fait passer celui qui dirigeait la Loge, de l’office le plus élevé, au plus humble, enseignant ainsi que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.

    Idéalement, et pour l’exemple d’humilité qu’il donnerait, la fonction de Couvreur extérieur pourrait être exercée par l’ancien Passé Maître Immédiat. Mais le nombre de Maîtres dans la Loge n’est pas toujours suffisamment élevé pour qu’il en soit ainsi.

    LES DÉCORS DU FRÈRE COUVREUR

    La Couverture de la Loge est probablement l’un des offices les plus anciens car dans les premières Loges, le Couvreur armé d’une épée servait réellement de gardien du seuil.

    Pour emblème de sa mission, le Frère Couvreur porte un sautoir orné d’un glaive vertical dont la pointe dirigée vers le ciel marque sa fermeté dans la protection de l’enceinte sacrée que constitue la Loge.

    QUI EST À MÊME D'ASSURER LA COUVERTURE DE LA LOGE ?

    La Couverture de la Loge doit normalement être assurée par un Maître Maçon. Cependant, tant que les Travaux ne sont ouverts qu’au Premier degré, voire même au Deuxième degré, et uniquement dans le cas où le nombre de Maîtres présents s’avérerait insuffisant, la fonction de Couvreur peut exceptionnellement être confiée à un Compagnon dûment informé de sa très grande responsabilité et de son rôle dans les rituels qui seront exécutés au cours de la Tenue.

    Mission générale du Frère Couvreur

    La fonction de Couvreur concerne tout ce qui a trait à la garde des abords, extérieur et intérieur, de la porte. Anciennement, précise Irène Mainguy, il était appelé Frère Terrible à cause de la rigueur et de la vigilance que réclamait la fonction. Il était recommandé au Couvreur « de tenir fermement le glaive qui écarte les indiscrets non préparés à participer aux Travaux ».

    Le Couvreur a une fonction qui désigne symboliquement la ligne de séparation très mince entre la Loge en activité et le monde profane, et ce, durant toute la durée des Travaux d’une Tenue, tant que le Temple doit être « à couvert ».

    Le Frère Couvreur est mandaté par le Vénérable Maître pour laisser entrer les Francs-maçons qui doivent assister à une Tenue et permettre éventuellement à des visiteurs autorisés de se joindre à la cérémonie. Si nécessaire, il doit également écarter les profanes indiscrets.

    COMMENT ASSURE-T-ON LA COUVERTURE DE LA LOGE ?

    En concertation avec le Frère Expert et le Vénérable Maître, il faut tout d’abord s’assurer de la qualité de Maçon de tous visiteurs. Ceux-ci sont le plus souvent connus de l’un ou l’autre Frère de la Loge mais il convient de rester prudent.

    Autre démarche, avant l’entrée des Frères dans la Loge, consiste à contrôler que la porte d’accès au bâtiment est bien fermée et que les profanes ne risquent pas de s’introduire sur les parvis de la Loge.

    Au moment où les Frères s’apprêtent à pénétrer dans la Loge, il y a lieu de vérifier que tous ont revêtu correctement leurs décors.

    Lorsque les Frères sont tous entrés dans la Loge, y compris le Vénérable Maître et les principaux Officiers de sa commission, le Couvreur peut alors fermer la porte de la Loge.

    Lorsque débute le rituel d’Ouverture des Travaux, il y a lieu de s’assurer si la Loge est couverte extérieurement. Pour ce faire, il y a lieu de jeter un dernier coup d’œil à l’extérieur par le judas, de frapper des petits coups sur la porte, au rythme du grade auquel les Travaux vont être ouverts (]]    ]). S’il n’y a pas de Couvreur extérieur, il y a lieu de refaire les mêmes petits coups mais en veillant, si possible, à produire une sonorité quelque peu différente (­­  ­), comme pour laisser croire qu’il y a effectivement un second Couvreur à l’extérieur de la Loge.

    Lorsque les Travaux auront été fermés et lorsque le Vénérable Maître aura donné le signal de la sortie rituelle, le Frère Couvreur est le seul habilité à ouvrir la porte de la Loge.

    LA GESTUELLE

    Lorsque les Frères entrent dans la Loge, le Couvreur tient son épée de la main droite et l’appuie légèrement sur son épaule droite. Au moment de l’entrée du Vénérable Maître et de sa commission d’Officiers Dignitaires, il doit saluer le Vénérable Maître et tout Grand Officier Dignitaire qui l’accompagne, en se mettant à l’ordre.

    Comment se mettre à l’ordre en tant que Couvreur ?

    Le Frère Couvreur place son épée verticalement devant son visage, la main droite étant à peu près à hauteur de la bouche.

    Comment faire le signe ?

    En étant à l’ordre, l’épée est déplacée vers la droite dans un premier temps ; la main droite glisse vers le bas, dans un second temps, jusqu'à hauteur de la taille, de sorte que le mouvement se fait « par niveau et perpendiculaire ».

    LA TRANSMISSION DES DÉCORS

    Lorsqu'il y a lieu de changer de Couvreur, notamment lors de la cérémonie d’installation de nouveaux Officiers Dignitaires, l’échange de décors ne se fait pas de n’importe quelle manière.

    Pour la remise des décors au nouveau Couvreur, il y a lieu de lui remettre en premier lieu le sautoir, puis le tablier et enfin l’épée.

    L’épée se transmet en trois temps :

    1. au garde-à-vous, lame devant le visage,
    2. la pointe en bas,
    3. garde de l’épée posée sur l’avant-bras gauche.

    Le nouveau Couvreur salue par l’épée celui qui descend de charge, tandis que ce dernier le salue par le signe de l’Apprenti.

    Enfin, tous deux se font l’accolade fraternelle.

    COMMENT RÉAGIR EN CAS D'ARRIVÉE TARDIVE D’UN FRÈRE ?

    Il convient tout d’abord que le Couvreur reste attentif au retentissement éventuel de la sonnerie du bâtiment et avise s’il peut, en toute discrétion, sortir de la Loge à un moment qui ne perturbera pas la bonne exécution du rituel, dans le but de laisser entrer le ou les retardataires dans le bâtiment et de lui (les) laisser revêtir leurs décors.

    Qu’il s’agisse d’un Frère de l’Atelier ou d’un Frère visiteur, tout Frère arrivant en retard, c’est-à-dire quand la Tenue a déjà commencé, doit agir avec discrétion et manifester au Frère Couvreur sa demande d’entrée en Loge.

    Le Frère Couvreur choisit son moment d’intervention orale en fonction de l’évolution du rituel. Par exemple :

    • juste après que le Vénérable Maître a déclaré que les Travaux sont ouverts ;
    • juste après l’accueil des Frères visiteurs déjà présents sur les Colonnes ;
    • ou après l’approbation du Tracé de la Tenue précédente ;

    Le Frère Couvreur prend alors librement la parole et informe - selon les mots du rituel pratiqué - le Frère Second Surveillant.

    L’annonce est alors répercutée au Vénérable Maître par le Second et le Premier Surveillants. Mais dans certaines Loges, le Frère Couvreur peut s’adresser directement au Vénérable Maître dans les mêmes termes.

    Seul le Vénérable Maître peut donner l’autorisation au(x) Frère(s) retardataire(s) de pénétrer dans la Loge. Cette entrée tardive doit impérativement s’effectuer de manière rituelle (les pas, les trois saluts, le déplacement sous la conduite du Maître des Cérémonies).

    QUELQUES ÉLÉMENTS HISTORIQUES

    Autrefois il était nécessaire de bien distinguer le Couvreur du Tuileur. Cette dernière appellation désignait un garde extérieur qui tuilait les visiteurs. Aujourd’hui, ce n’est habituellement plus le Frère Couvreur qui tuile les visiteurs mais le Frère Expert. Notons cependant qu’à la Respectable Loge « La Parfaite Fraternité » à l’Orient de Mons, le Frère Couvreur tuile tous les Frères individuellement au moment de leur entrée dans la Loge.

    Le mot « tuiler » est apparu pour la première fois en 1738. Par tuilage il faut comprendre qu’un Officier de la Loge vérifie la qualité d’un Franc-maçon en s’assurant qu’il possède bien le grade qu’il dit avoir reçu par ses réponses. C’est ainsi que le Franc-maçon justifie de sa bonne connaissance de l’instruction de son grade.

    Les Règlements Généraux de la Respectable Loge de saint Jean travaillant sous le signe distinctif « Des Cœurs Unis » à l’Orient de Paris préconisaient en 5784 certaines dispositions pour l’office du Couvreur. Traduites dans notre français d'aujourd’hui, ces dispositions, qui restent valables de nos jours, étaient les suivantes :

    • Le Frère Couvreur pourra seul ouvrir ou fermer la porte de la Loge.
    • Lorsqu'on frappera à la porte de la Loge, il en avertira à voix basse un Surveillant.
    • Il n’ouvrira la porte et ne laissera jamais entrer personne en Loge sans en avoir reçu l’ordre du Vénérable Maître.
    • Lui seul communiquera à l’extérieur tous les ordres du Vénérable Maître.
    • Il examinera très scrupuleusement si les Frères sont décorés, tant ceux qui seront à l’Ouverture des Travaux que ceux qui seront admis pendant leurs cours.
    • Il priera de se décorer tous ceux qui ne le seraient pas.
    • Il demandera le mot de passe.

    La plupart des auteurs d’ouvrages à caractère maçonnique considèrent que la dénomination de Couvreur est en rapport avec le couvreur de métier qui termine un bâtiment en y posant un toit : de même, le gardien de la Loge est appelé Couvreur, parce qu’il vérifie que la Loge est à couvert pour que les Travaux puissent commencer.

    COUVRIR LA LOGE

    L’expression « Couvrir le Temple » désignait autrefois la fonction du Couvreur qui avait pour mission de ne laisser pénétrer aucun profane dans le Temple maçonnique.

    Par extension, aujourd’hui, ce sens a quelque peu varié ! « Assurer la Couverture du Temple » ne peut pas être confondu avec « Couvrir la Loge ou le Temple » qui est une expression signifiant sortir, quitter la Loge durant la Tenue ou les Travaux rituels.

    Se retirer d’une Tenue constitue un acte d’une haute gravité. La « Couverture du Temple » ne peut être agréée que pour des raisons de force majeure telle un problème de santé. Ceci ne peut s’accomplir qu’avec l’autorisation du Vénérable Maître de la Loge, répondant à une demande faite en bonne et due forme.

    Le Frère qui souhaite pouvoir « Couvrir le Temple », se lève en se mettant à l’ordre puis attend que l’autorisation de prendre la parole soit accordée par le Vénérable Maître et par le Surveillant responsable de la Colonne. Il y a lieu de s’exprimer de la manière suivante : « Vénérable Maître, je sollicite la permission de Couvrir le Temple ». Il vaut toujours mieux expliquer les raisons de sa sortie anticipée.

    Lorsque le Vénérable Maître émet un avis favorable pour quitter l’assemblée et sortir de la Loge, le Frère doit attendre que le Maître des Cérémonies vienne le chercher pour le conduire à la porte de la Loge, respecter le sens de circulation propre au Rite pratiqué et, arrivé au niveau du plateau des deux Surveillants, ne pas omettre de saluer le Vénérable Maître et ces derniers avant de sortir. Mais des raisons évidentes de malaise constituent une exception à cette règle. Bien entendu, il n’est pas question de laisser seul et dans la détresse sur le parvis un Frère qui a demandé de « Couvrir le Temple ». Plusieurs Frères peuvent éventuellement quitter l’Atelier et se charger de l’assister. Mais le malaise étant passé ou les remèdes nécessaires pris, si le Frère souhaite revenir dans la Loge, il devra respecter le protocole d’entrée en Loge, c’est-à-dire frapper à la porte selon la batterie du grade, attendre que l’autorisation lui soit donnée, se mettre à l’ordre, faire les pas et saluer le Vénérable Maître ainsi que les deux Surveillants, remercier le Vénérable Maître et surtout rassurer les Frères inquiets en donnant des nouvelles de son état.

    RÔLE DU COUVREUR DANS LES CEREMONIES

    Le rôle du Frère Couvreur est très important lors de l’Initiation d’un Profane. L’idéal, c’est que le Frère Couvreur connaisse de mémoire les quelques répliques qu’il a à donner dans le rituel de cette cérémonie.

     

    Le rôle du Frère Couvreur lors d’un Passage au grade de Compagnon peut paraître moins important que lors de l’Initiation d’un Profane. Cependant, ce serait aussi idéal pour la beauté de cette deuxième cérémonie, que le Frère Couvreur connaisse de mémoire les trois répliques qu’il a à donner au début de ce rituel. 

    Au début de la cérémonie d'Élévation à la Maîtrise, le Frère Couvreur a également deux répliques simples à énoncer. L’idéal, ici aussi, c’est que le Frère Couvreur les connaisse de mémoire pour la beauté de cette cérémonie.

    Pour plus de renseignement sur cette fonction : voir planche "La Couverture de la Loge" dans la rubrique "Approche de quelques charges au sein de la Loge".

    LE FRERE ARCHITECTE

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Architecte est responsable de la préparation de la Logeen collaboration avec le Frère Maître des Cérémonies.

    Il met en place, roulés, les différents Tapis ou Tableaux de Loge, en fonction de l’ordre du jour de la Tenue.

    Pour chaque Tenue

    Il met en place les décors indispensables au bon déroulement de chaque Tenue :

    • les candélabres sur la stalle du Vénérable Maître et, parfois, sur la stalle des deux Surveillants ;
    • le boutefeu et l’éteignoir sur la stalle du Frère Second Surveillant ;
    • les épées des deux Surveillants à leur stalle respective ;
    • l’épée flamboyante à la stalle du Vénérable Maître ;
    • les glaives du Frère Expert et du Frère Couvreur ;
    • la canne du Maître des Cérémonies à l’entrée du Temple ;
    • les maillets du Vénérable Maître et des deux Surveillants sur leur stalle respective ;
    • les rituels des Frères Surveillants, du Frère Orateur, du Frère de la Colonne d’Harmonie et du Vénérable Maître sur leur stalle respective ;
    • le Volume de la Loi sacrée, Équerre et Compas sur l’autel (un signet est placé au Prologue de l'Evangile de St Jean) ;
    • la pierre cubique à l’Orient ;
    • la pierre brute, le ciseau et le maillet devant le tapis de Loge ;
    • la lettre de Constitution sur la stalle du Vénérable Maître ;
    • le Sac aux Propositions et le Tronc de Bienfaisance à proximité de la stalle du Frère Premier Surveillant ;

    Il prépare les sautoirs, soit sur les sièges des Officiers Dignitaires, soit dans la salle où ils se préparent.

    Éventuellement, si leur présence est annoncée en salle humide avant la Tenue, il doit prévoir, pour l’accueil d’Autorités maçonniques :

    • les épées pour former la voûte d’acier ;
    • trois bougies sur bougeoir pour les porteurs d’étoile.

    Après chaque Tenue, il procède au rangement méticuleux de tous les accessoires afin de les retrouver facilement lors de la préparation de la Tenue suivante. Il vérifie les réserves et informe le Frère Trésorier des produits à acheter : règlements ; tabliers pour Apprenti ; tabliers pour Maître ; gants de femme ; gants d’homme ; bougies pour petits candélabres ; bougies pour les trois piliers ; bijoux de la Loge ; breuvage (Underberg ou Jagermeister).

    En vue d’une prochaine Tenue

    Dès la réception de la convocation, il prend connaissance des accessoires spéciaux qu’il devra mettre en place ainsi que des dispositions particulières en fonction de l’ordre du jour des prochains Travaux.

    Avant et après chaque Tenue, il vérifie, en collaboration avec le Frère Maître de la Colonne d’Harmonie, le bon fonctionnement des appareils de sonorisation et de l’éclairage.

    LE FRÈRE AUMONIER-HOSPITALIER

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Aumônier-Hospitalier a la responsabilité des devoirs de charité et de philanthropie de la Loge.

    Il s’enquiert des besoins et détresses des Frères et des membres de leurs familles, et de concert avec le Vénérable Maître et le Frère Trésorier, distribue les aumônes de la Loge.

    Il visite les Frères malades et porte assistance à tous les malheureux.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    A chaque Tenue

    Lors de la Fermeture des Travaux, le Frère Aumônier-Hospitalier est chargé par le Vénérable Maître de faire circuler le Tronc de Bienfaisance. Il récolte ainsi discrètement les dons de chaque Frère.

    A l’issue de cette collecte, il se tient, avec le Frère Maître des Cérémonies, « entre les Colonnes » puis, à l’invitation du Vénérable Maître, remet le Tronc de Bienfaisance au Frère Trésorier.

    UNE LOURDE CHARGE MALGRÉ LES APPARENCES

    La charge d’Aumônier - Hospitalier n’est pas à prendre à la légère. Le Frère qui accepte de prendre cette fonction doit être conscient du temps dont il devra disposer pour bien remplir sa mission. Régulièrement, il devra se rappeler le sens profond de sa prestation de serment.

    Sa fonction est toute de nuances, de subtilité, de tact, de discrétion et d’efficacité, car il participe et s’associe aux joies et aux peines des membres de la Loge en étant le porte-parole de l’Atelier. Il doit apporter encouragement et réconfort fraternel à tous, mais éventuellement, avec l’accord du Vénérable Maître, secourir moralement et matériellement tout Frère qui serait dans le besoin.

    Il représente le cœur rayonnant de la Loge. Il met en œuvre le devoir de solidarité fraternelle. Sa fonction montre l’interdépendance des membres de la Loge. Par la pratique de l’entraide, chacun prend conscience à la fois de son état de dépendance et des conditions de son développement. La vie étant un perpétuel échange entre donner et recevoir, l’Hospitalier montre, dans sa fonction, qu’il est nécessaire de redistribuer les dons faits au Tronc de Solidarité, pour les besoins du groupe.

    Le réconfort qu’il prodigue n’est pas seulement financier mais aussi moral. C’est pourquoi il lui faut toujours faire preuve d’une grande écoute et de qualité de discernement concernant le bien fondé de son action. Les qualités demandées à l’Hospitalier sont de bien connaître les membres de son Atelier. C’est pourquoi, vu son expérience, il est souhaitable, dans la mesure du possible, qu’un ancien Vénérable Maître remplisse cette fonction.

    LA CIRCULATION DU TRONC DE LA VEUVE

    A l’issue de nos Travaux, notre Vénérable Maître donne l’ordre au Maître des Cérémonies de faire circuler le Sac aux Propositions. Simultanément circule de la même façon le Tronc de la Veuve – appelé aussi Tronc de Solidarité ou Tronc de Bienfaisance – véhiculé par le Maître des Cérémonies ou, s’il se fait aider, par un autre Officier Dignitaire appelé, au Rite (belge) moderne, le Frère Aumônier-Hospitalier. 

    Observons d’une part, que le Tronc de la Veuve est tout simplement un sac destiné à recevoir les oboles ; d’autre part, que le Sac aux Propositions comme le Tronc de la Veuve circulent entre les membres présents, en commençant par le Vénérable Maître et les Frères siégeant à l’Orient.

    L’origine du Tronc de la Veuve semblerait remonter aux bâtisseurs. En effet, des traces de dons ont été retrouvées, provenant de maçons, de tailleurs de pierre, de charpentiers… envers la famille d’un des leurs tué accidentellement sur le chantier.

    Mais symboliquement ou sentimentalement, cette pratique remonterait à la construction du Temple de Salomon. Lors de la mort d’Hiram, les Compagnons avaient en effet décidé de subvenir aux besoins de sa mère qui était veuve.

    FRÈRE ELÉÉMOSYNAIRE OU AUMÔNIER HOSPITALIER ?

    Dans tous les Rites de la Franc-maçonnerie et à tous les grades, « hospitalier » est le nom donné à l’un des Officiers d’un Atelier, qui a pour vocation d’appliquer l’idéal maçonnique de fraternité, et pour mission de collecter et redistribuer les aumônes, d’où cet autre nom désignant la même fonction : « Aumônier ».

    Quant à « Elémosinaire », c’est le nom du Frère Hospitalier au Rite Écossais Rectifié. Le mot trouve son origine dans la langue grecque : « elemosyna » signifie aumône, donc argent. Le mot « hospitalier » sous-entend les soins donnés aux malades, le réconfort aux Maçons dans la  peine.

    Dans les Loges qui travaillent au Rite Écossais Rectifié, le Frère Elémosinaire a la même mission, celle de recueillir les oboles du Tronc de la Veuve et de venir en aide aux Maçons qui sont dans le besoin.

    Lorsqu'il circule effectivement dans la Loge, précédé par le Maître des Cérémonies, le Frère Aumônier-Hospitalier présente le sac à tous les Frères présents : Apprentis, Compagnons et Maîtres, Visiteurs et Dignitaires. Les sommes recueillies sont ensuite comptabilisées avec l’aide du Frère Trésorier. Puis c’est au Frère Secrétaire d’en noter le montant dans le « Tracé de la Tenue », c’est-à-dire le procès-verbal des Travaux.

    Le terme « Hospitalier » semble, en Maçonnerie, plus approprié pour désigner cette fonction essentielle. Tentons de comprendre pourquoi.

    LE RÔLE DE L’AUMÔNIER-HOSPITALIER EN DEHORS DE LA LOGE

    Le travail de l’Hospitalier se fait essentiellement à l’extérieur de la Loge. Il doit donc avoir le temps matériel de remplir son office !

    Son rôle est très important et délicat car il doit apporter un soutien dans les moments difficiles. Il devrait être la personnification de la fraternité et de l’entraide maçonnique. C’est à lui de mettre en pratique, plus que tout autre Maçon, la fraternité et la charité. Cet office apparaît très difficile et très exigeant.

    Dans les Loges qui comptent un assez grand nombre de Maîtres, ce poste est généralement confié à l’un ou l’autre Maçon expérimenté qui sait comprendre et pardonner les erreurs et les errements, qui sait faire la différence entre un ennui passager et une situation qui s’aggrave. Il lui faut donc beaucoup de sagesse et de dévouement. Dans les Loges peu nombreuses, cet usage ne peut malheureusement pas toujours être appliqué.

    L’aide que le Frère Aumônier Hospitalier peut apporter n’est pas que matérielle. Il doit en effet apporter son soutien dans les moments difficiles. Mais pour pouvoir exercer sa mission correctement, il faut qu’il soit tenu au courant des problèmes, des difficultés, des épreuves que peuvent vivre certains Frères de l’Atelier, afin de pouvoir agir au mieux de leurs intérêts, de les réconforter, de les aider à la fois spirituellement et matériellement.

    Le Frère Aumônier Hospitalier, comme l’Eléémosynaire au Rite Écossais Rectifié, doit se trouver choisi parmi les Maîtres qui disposent de beaucoup de temps, qui manifestent une grande sociabilité et qui sont capables de pratiquer une chaleureuse solidarité. Cette fonction exigeante et difficile met le Maçon au pied du mur. Les membres de l’Atelier peuvent vérifier, dans le cadre de cette fonction, la réalité de sa fraternité sinon sa façon de comprendre ou de pratiquer les vertus maçonniques.

    Si la coutume lui attribue le rôle de collecter les finances destinées à soulager les infortunes, de visiter et d’assister les Frères malades, le Frère Hospitalier est avant tout le confident des membres de la Loge qui peuvent rencontrer toutes sortes de difficultés, y compris celles d’ordre pécuniaire.

    Les Frères qui subissent une gêne momentanée ou qui se trouvent dans l’impossibilité de payer leur cotisation pour cause de chômage ou de problème personnel exceptionnel et qui sont l'objet d'une détresse particulière doivent s'en ouvrir à l’Hospitalier.

    Les confidences sont couvertes par le secret. Le titulaire de cette charge n’est redevable d’explications qu’au Vénérable Maître de l’Atelier. Lorsque l’Aumônier Hospitalier évoquera  une affaire en Chambre du Milieu, ce sera en parlant d’un frère dans le besoin ou l’affliction, mais sans en préciser le nom.

    UN OFFICIER DANS LE TRIANGLE DES MOYENS MATÉRIELS

    Une Loge est dite juste lorsque cinq l’éclairent, mais sept la rendent parfaite en lui permettant de fonctionner intégralement. Dans la Maçonnerie moderne, le septénaire des offices se complète par les deux fonctions de Trésorier et d’Hospitalier.

    Pour assurer les tâches matérielles, considérées partout et toujours comme élémentaires, le triangle formé par le Vénérable Maître, le Trésorier et l’Hospitalier assure l’assise matérielle et financière de la Loge. Ces tâches sont considérées comme contingentes et subalternes parce qu’elles obligent à la manipulation des métaux, considérés symboliquement comme tels, même sous forme de papier billets.

    Les offices de Trésorier et d’Hospitalier, dont le travail s’effectue autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la Loge, peuvent être remplis et cumulés en cas de force majeure.

    DES COMPTES SÉPARÉS

    Les oboles recueillies font l’objet d’une comptabilité séparée, indépendante de celle du Trésorier. Les fonds gérés – théoriquement – par l’Hospitalier sont exclusivement destinés à secourir des Frères dans la détresse.

    L’Hospitalier délivre, sur instruction du Vénérable Maître, les sommes destinées aux membres de la Loge dans le besoin. Il est responsable devant le Vénérable Maître de l’emploi des fonds qui lui sont confiés. L’idéal, c’est qu’il puisse rendre compte de sa gestion en faisant un bilan annuel à l’Atelier, par exemple lors de la Tenue dite « administrative » au cours de laquelle les principaux Officiers Dignitaires présentent chacun leur rapport annuel ou lors de l’installation du nouveau collège d’Officiers Dignitaires.

    SA PLACE ET SON BIJOU

    La place qui revient à l’Aumônier Hospitalier dans la Loge est la deuxième en haut de la Colonne du Nord, à côté du Frère Expert. Le bijou qui orne son sautoir est une bourse aumônière. Mais Jean Ferré fait remarquer que ce bijou peut aussi être une Truelle.

    LE FRÈRE TRÉSORIER

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Trésorier est responsable de la gestion des fonds de la Loge.

    Il établit un budget et présente l’état des comptes chaque année lors de la Tenue administrative.

    Commission des Officiers Dignitaires

    A chaque réunion de la C.O.D. le Frère Trésorier doit être en mesure de présenter clairement la situation comptable de la Loge.

    Avant chaque Tenue

    Le Frère Trésorier prévoit le fond de caisse pour le Frère Compagnon responsable du bar. Il perçoit le montant des frais de participation aux agapes. Il peut être aidé dans ce cas par le Frère Maître des Banquets.

    A l’issue de chaque Tenue

    Il évalue, avec le Frère Aumônier - Hospitalier, le contenu du Tronc de Bienfaisance. Il clôture la caisse du bar en collaboration avec le Frère Maître des Banquets.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

    Au début de chaque année civile ou de chaque semestre

    Le Frère Trésorier invite chaque Frère à régler par virement au compte de la Loge le montant de la cotisation annuelle ou semestrielle.

    A l’issue d’une Initiation

    Le Frère Trésorier invite tout nouvel Apprenti à s’acquitter du montant de la cotisation annuelle et des frais d’Initiation par un virement au compte de la Loge.

    Au moment d’un Passage au Second degré

    Le Frère Trésorier invite le nouveau Compagnon à s’acquitter du montant des frais de Passage au grade de Compagnon par un virement au compte de la Loge.

    A l’issue d’une Élévation au Troisième degré

    Le Frère Trésorier invite le nouveau Maître à s’acquitter du montant des frais d'Élévation à la Maîtrise par un virement au compte de la Loge.

    Des paiements à effectuer

    Le Frère Trésorier verse à la fin de chaque semestre les capitations de la Loge à la G:.L:.R:.B:.. Il n’y a pas de capitations à virer en ce qui concerne les membres d’honneur de la Loge. Il vire également une capitation lorsqu'un Frère a reçu une « augmentation de salaire » (Passage ou Élévation).

    LE FRÈRE MAÎTRE DES BANQUETS

    Sa responsabilité générale

    Le Frère Maître des Banquets organise les Travaux de Table et veille à ce qu’ils soient de qualité mais à des prix acceptables par tous les Frères.

    En arrivant au local, le Frère Maître des Banquets :

    • fait chauffer l’eau du lave-vaisselle
    • ouvre les radiateurs si nécessaire
    • assure la mise en place de la table avec les Frères Apprentis (en forme de U en fonction des circonstances et du nombre de visiteurs présents)

    Le bar de la salle humide

    • En étroite collaboration avec les Frères Surveillants, il veille à ce qu’un Frère Compagnon assume effectivement la responsabilité de l’encaissement au bar et que les Frères Apprentis dressent la table, assurent le service, la vaisselle des verres, le rangement des vidanges, le réapprovisionnement des frigos ainsi que la remise en ordre du bar.
    • Le Frère Maître des Banquets veille à ce que les Frères Apprentis respectent les doses prescrites pour les différentes boissons.

    Pendant les agapes :

    • le Frère Maître des Banquets inscrit d’office les Frères de la Loge aux agapes.
    • Il prend note du nom des Frères qui n’assistent pas aux agapes.
    • Il tient compte des inscriptions de Frères visiteurs puis calcule avec le plus de précision possible le nombre de participants.
    • Il établit avec précision le montant des frais des repas.
    • Il veille à encaisser les éventuels achats de bouteilles de vin et d’eau.
    • Il veille à la bonne diligence du service et coordonne le travail des Frères Apprentis.
    • En collaboration avec le Frère Trésorier, il paie les fournisseurs éventuels et vérifie le nombre de bouteilles de vin et d’eau qui ont été consommées lors des agapes.

    Pour les agapes fraternelles clôturant les Tenues ordinaires :

    • le Frère Maître des Banquets peut organiser lui-même si nécessaire un repas simple comprenant un plat et un dessert.
    • Il coordonne ensuite le travail des Apprentis pour dresser la table avant la Tenue, servir et desservir la table pendant les agapes ainsi que pour le nettoyage de la vaisselle en cuisine.
    • Il veille également à la préparation du café.

    Pour les agapes fraternelles prolongeant une cérémonie (Initiation, Passage,  Élévation, solstice ou installation) le Frère Maître des Banquets peut faire appel à une cuisinière ou à un traiteur et lui demande la confection d’un repas plus élaboré comprenant une entrée, un plat, un dessert. Dans ce cas, ce personnel extérieur peut  assurer également le nettoyage de la vaisselle.

    Le Frère Maître des Banquets veille à faire apporter rapidement la vaisselle en cuisine.

    Pour la fête solsticiale d’hiver

    En collaboration avec le Frère Maître des Cérémonies, le Frère Maître des Banquets peut être amené, sur ordre du Vénérable Maître, à procéder à l’achat de la décoration florale pour la célébration du Solstice de la Saint-Jean d’hiver.

    Sous la direction du Frère Maître des Cérémonies et en collaboration avec les Frères Apprentis, il dresse la table et la recouvre de nappes blanches. Il prévoit le ruban nécessaire à l’alignement des verres, le vin nécessaire aux santés d’obligation, une petite table pour y déposer les Trois Grandes Lumières.

    Avant de partir, après chaque Tenue, le Frère Maître des Banquets assure le rangement final des locaux :

    • la vaisselle et les verres du bar bien rangés ;
    • les bonbonnes de gaz de la cuisine fermées ;
    • le lave-vaisselle contrôlé ;
    • les poubelles fermées et rangées ;
    • les tables et des chaises de la salle de banquet bien rangées ;
    • le frigo complété (bières, limonades…) ;
    • les radiateurs et ventilateur d’aération éteints ;
    • les issues bien fermées ;
    • toutes les lampes éteintes ;
    • la porte du bâtiment correctement fermée ;
    • les vidanges emportées.

    Lors de l’installation de la nouvelle C.O.D., il prête serment sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie.

     

    R:. F:. A. B.

    Bibliographie à propos du Frère Orateur et des Surveillants

    Alban Gilbert - Le Premier Surveillant

    AVS, 1988

     

    Béresniak Daniel - Le Premier Surveillant

    Editions maçonniques de France, Paris, 2005

     

    Ferré Jean - Dictionnaire des symboles maçonniques

    Editons du Rocher, Monaco, 1997 - p. 234 à 235

     

    Guigue Christian - La formation maçonnique

    Editions Guigue, Mons-en-Baroeul, 1995 - p. 140 et 141 ; 219 et 220 ; 267 à 270

     

    Mainguy Irène - La Symbolique maçonnique

    Editions Dervy, Paris, 2001 - p. 347 à 354

     

    Bibliographie à propos du Frère Secrétaire

     

    Boucher Jules - La Symbolique maçonnique

    Editions Dervy, Paris, 1995 - p. 106

     

    Ferré Jean - Dictionnaire des symboles maçonniques

    Editons du Rocher, Monaco, 1997 - p. 232 à 244

     

    Ferré Jean - Dictionnaire symbolique et pratique de la Franc-maçonnerie

    Editions Dervy, Paris, 1994 - p. 240 et 241

     

    Baudouin Bernard - Dictionnaire de la Franc-maçonnerie

    Editions De Vecchi, Paris, 1995 - p. 40 à 142

     

    Guigue Christian - La formation maçonnique

    Mons-en-Baroeul, 1993, Editions Guigue - p. 261

     

    Bibliographie relative au Frère Couvreur, aux Officiers de la Loge

     

    Baudouin Bernard - Dictionnaire de la Franc-maçonnerie

    Editions De Vecchi, Paris, 1995 - p. 51

     

    Ferré Jean - Dictionnaire symbolique et pratique de la Franc-maçonnerie

    Editions Dervy, Paris, 1994 - p. 92 et 93 ; 188 à 190

     

    Guigue Christian - La formation maçonnique

    Editions Guigue, Mons-en-Baroeul, 1995 - p. 108 à 110

     

    Mainguy Irène - La Symbolique maçonnique

    Editions Dervy, Paris, 2001 - p. 347 à 362 ; 363 et 364

     

    Bibliographie à propos du Frère Aumônier Hospitalier

     

    Baudouin Bernard - Dictionnaire de la Franc-maçonnerie

    Editions De Vecchi, paris, 1995 - p. 80

     

    Manguy Irène - La symbolique maçonnique du troisième millénaire

    Editions Dervy, Paris, 2001 - p. 345 et 357

     

    Ferré Jean - Dictionnaire symbolique et pratique de la Franc-maçonnerie

    Editions Dervy, Paris, 1994 - p. 108, 109, 273, 274

     

    Ferré Jean - Dictionnaire des symboles maçonniques

    Editions du Rocher, Monaco, 1998 - p. 236 et 237

     

    Guigue Christian - La formation maçonnique

    Editions Guigue, Mons-en-Baroeul, 1995 - p. 140 et 141

     

    Morata Raphaël - La Franc-maçonnerie : les secrets des objets

    Ch. Massin Editeur, Paris - p. 48 et 68


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